À propos des logements abordables…

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« Tout le monde génère un changement et joue un rôle dans la création de la ville que l'on désire. Revenons au consensus : tout le monde souhaite faire de nos communautés des endroits plus sécuritaires. On doit envisager des solutions ensemble. »

GenNext estime que le droit à un logement est un droit de la personne, et non un luxe superflu. Le mouvement, en collaboration avec l’Alliance to End Homelessness Ottawa (en anglais seulement), a animé la discussion virtuelle Starts with Home (On commence par chez soi) qui portait sur la crise des logements abordables de la région. 

À la veille des élections municipales de 2022, l’Alliance a lancé sa campagne de sensibilisation Starts with Home (en anglais seulement) qui vise à combler les pertes de logements abordables, à bâtir plus de logis et à assurer le maintien de ceux qui existent déjà. Centraide de l’Est de l’Ontario est l’un des nombreux organismes qui appuient la campagne; les membres du mouvement ont souhaité en faire davantage pour passer le mot sur ce travail communautaire.  

Après l’adoption de la Loi visant à accélérer la construction de plus de logements, les personnes qui font valoir l’importance des logements abordables ont fait les manchettes en expliquant comment ce règlement affecterait les personnes les plus vulnérables. GenNext savait qu’il était important de traiter de décisions politiques clés comme celle-ci. Ce que les membres voulaient savoir : Comment peut-on intervenir? Comment cette loi affecte-t-elle les organismes de première ligne, comme l’Alliance? Avant d’aller de l’avant, il faut toutefois répondre à une question… 

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Un logement abordable, c’est quoi?

La réponse varie d’un endroit à l’autre. Selon le gouvernement fédéral, une personne devrait débourser 30 % ou moins de son revenu brut pour se loger. Le gouvernement ontarien, quant à lui, estime qu’une personne devrait débourser 80 % ou moins du loyer moyen sur le marché depuis l’adoption du projet de loi 23. Il est facile de constater les manquements lorsqu’on la décortique. Par exemple, un ménage monoparental constitué de trois enfants aura plus de difficulté à consacrer 30 % de son revenu à un logement qu’une personne seule. Une personne au salaire minimum aura moins de la latitude financière qu’une personne qui gagne un revenu médian en ville. 

Il est préférable de définir un logement abordable comme un logis en état approprié, qui est à la fois accessible et sécuritaire, et qui permet au ménage d’avoir suffisamment d’argent pour les autres nécessités de la vie. Ces dernières, comme l’a fait remarquer Meg McCallum (membre du personnel de l’Alliance), comprennent aussi les services publics abordables. Les choses ne sont pas abordables s’il faut sacrifier l’électricité pour se loger! La pauvreté énergétique, exacerbée par la hausse des coûts de l’essence et des autres services publics, ajoute un autre obstacle en matière d’abordabilité. 

Qui ces logements affectent-ils?

« Ce sont les gens systématiquement exclus de la société. »

Il n’est pas surprenant de constater, en étudiant les données, qui pâtit le plus dans cette situation. Les Autochtones; les gens des populations noire, réfugiée et immigrante; les personnes âgées; les femmes vulnérables; et les personnes monoparentales ont grandement besoin de tels logements.  

Ottawa est une ville vaste sur le plan géographique, ce qui donne l’impression d’affronter un problème urbain. Plusieurs locataires, tant au centre-ville que dans la ceinture verte, ressentent les pressions de l’augmentation des loyers. Il y a aussi des gens en détresse dans les rues. 

« Le dénominateur commun ici, c'est la pauvreté. »

L’itinérance est souvent inaperçue en milieu rural. De nombreuses personnes vivant en banlieues ou en campagne sont inconsciemment sur le point d’avoir besoin d’un logement abordable. Les options à proximité sont souvent rares, notamment pour les personnes fuyant la violence, sans emploi ou éprouvant des difficultés financières. Elles sont donc obligées à quitter leur quartier. 

L’itinérance : une décision politique

« L'itinérance, c'est un problème qui est survenu vers la fin des années 1980. C'était quelque chose de temporaire, de circonstanciel. Selon moi, les obstacles d'aujourd'hui peuvent devenir choses du passé. »

Bien qu’elle soit chose commune depuis les dernières décennies, l’itinérance est un enjeu social relativement récent. 

Comment cela s’est-il produit? Une diminution des subventions gouvernementales, car, semblerait-il, le marché est en mesure de répondre à ce besoin. Les décisionnaires ont trouvé le moyen d’adapter la définition officielle de sorte qu’elle ne tienne pas compte du revenu du ménage, mais plutôt des loyers moyens du marché. La définition d’un logement abordable, d’un point de vue de politique gouvernementale, est essentielle, car elle permet de déterminer qui vit dans de tels quartiers. 

« Le marché s'occupe de ce qui génère de l'argent, et ce n'est pas le cas des logements abordables. On a besoin de l'aide du gouvernement, de gestion sans but lucratif et surtout d'intentionnalité. »

Projet de loi 23

Ottawa a déclaré en 2020 être aux prises avec une crise du logement et de l’itinérance. Le conseil municipal répondait aux préoccupations sur le manque de protection pour les locataires et les problèmes liés aux rénovations de logements et aux expulsions pour la démolition de ceux-ci au même moment que le projet de loi 23 était proposé. Les personnes militant pour les logements et contre l’itinérance se sont montrées inquiètes de son manque de précisions : l‘absence de protection pour les locataires est l’une des principales préoccupations de l’Alliance. Les municipalités devaient autrefois protéger les locataires et les responsables de la promotion immobilière, remplacer les logis abordables perdus. Plus de 7000 ménages abordables ont été protégés ainsi en Ontario au cours des quatre dernières années. 

« Pour moi, les politiques en matière de logement et d'itinérance sont très importantes, car les changements qui ont lieu à ce niveau ont une incidence sur nos villes, nos communautés, voire notre vie, ainsi que celle des membres de notre famille et de nos proches. »

Des gens et des organismes de l’ensemble du pays cherchent à mettre fin à l’itinérance chronique. Les Centraide de l’Ontario ont formulé des recommandations en matière de préservation et de rénovation des logements abordables actuels en vue de modifier la loi. Impliquez-vous : ça se passe maintenant. Vous pouvez faire une différence.

Comment puis-je m’impliquer?

« Ça n'a rien de sorcier. Ce n'est pas quelque chose d'impossible à faire. [...] On le voit partout, dans les diverses communautés et provinces au pays : les gens génèrent un changement, s’efforcent de mettre fin à l'itinérance chronique, et aident les vétérans sans abri. Tout ça, ça se passe maintenant. »

Après lui avoir demandé ce que l’on peut faire pour s’impliquer, Meg a dit avec conviction qu’on ne doit pas laisser le gouvernement s’en tirer. Notre animateur, Cameron Ketchum (directeur des initiatives communautaires de Centraide de l’Est de l’Ontario) a renchéri qu’il y a habituellement une solution aux problèmes qui préoccupent les gens et les incitent à parler haut et fort 

La façon la plus simple de s’impliquer, c’est de sensibiliser les gens aux investissements dans les logements abordables. C’est en collaborant et en faisant preuve de créativité que la grande famille de Centraide, les parties intéressées et les membres du conseil municipal pourront proposer des solutions pour nos communautés qui aboutiront à des résultats concrets. 

Comment s'impliquer

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