Des espaces de vie sûrs et du soutien pour aider les jeunes sans-abri à se remettre sur pied

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Dépendance et problèmes de santé mentale : voilà certains des obstacles qui se dressent devant les personnes qui ont de la difficulté à vivre seules, ce qui, sans intervention, peut perpétuer le cycle de l’itinérance. 

Selon la Société John Howard (SJH) d’Ottawa, les jeunes constituaient, en 2021, 15 % de la population itinérante d’Ottawa. Malheureusement, selon Alison Newson (directrice des services à la jeunesse), on nivelle sans aucun doute vers le bas, car plusieurs jeunes ont tendance à passer d’un canapé à l’autre et à faire partie de la population itinérante locale cachée. 

Grâce au soutien de Centraide de l’Est de l’Ontario, la SJH d’Ottawa peut offrir le programme de résidences d’accueil Windrose Supportive Housing, un endroit sûr où les jeunes femmes (et leurs enfants) peuvent atteindre leurs objectifs. 

« Peu importe s'il s'agit d'atteindre des objectifs en matière d'éducation ou d'emploi, ou d'organiser une réunion de famille, le personnel est toujours là pour offrir du soutien, y compris en santé mentale, et pour suggérer des ressources pour assurer la réussite des gens. »

Les défis liés à la pandémie persistent. 

Selon Simran Fazal, responsable de la coordination du programme de résidences d’accueil Windrose, l’isolement chez les jeunes était un enjeu d’importance au plus fort de la pandémie. Bon nombre des locataires demeuraient chez elles; elles ne participaient pas aux services offerts sur place non plus. L’assimilation aux services virtuels a été lente.  

Simran confirme qu’elle continue de constater les obstacles auxquels les jeunes ont fait face pendant la pandémie (comme la dépendance et les problèmes de santé mentale) même si plusieurs personnes se réjouissent à l’idée de retourner aux études ou au travail depuis la levée des restrictions et la reprise des services en personne. 

Tyler Fainstat, directeur administratif de SJH d’Ottawa, mentionne que bon nombre des services offerts aux jeunes avant la pandémie n’opèrent toujours pas à plein rendement, ce qui veut dire que le personnel du programme Windrose doit retrousser ses manches et combler les failles dans la prestation de services. Cela n’a pas facilité la tâche pour la clientèle et encore moins celle du personnel qui était disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.  

« De plus en plus de jeunes vivent dans l'itinérance. Leurs besoins sont grandissants et complexes. »

Selon Tyler, la collaboration entre partenaires communautaires – comme Centraide – a été très importante pendant la pandémie, car elle permet de cerner les écarts en matière de services et de trouver des solutions pour les combler. 

Un modèle de logements supervisés efficace. 

Centraide investit dans des programmes adaptés à l’âge et à la culture qui offrent des services de logement et de bout en bout, comme la formation professionnelle, les ressources en matière de santé mentale, ainsi que des services de rendement scolaire. Nous collaborons avec nos partenaires dans l’ensemble de la région pour cerner les causes profondes des enjeux et trouver des solutions à long terme prouvées, comme le modèle « Logement d’abord ».  

Logement d'abord est une approche axée sur le rétablissement visant à mettre fin à l'itinérance. Il fait en sorte que les personnes dans une telle situation se retrouvent rapidement dans des logements indépendants et permanents et leur offre du soutien et des services supplémentaires au besoin.

Les logements supervisés ont de la difficulté à répondre à la demande croissante. Simran, qui travaille étroitement avec les jeunes, croit en la réussite du modèle de logement transitoire et supervisé qu’est le programme de résidences d’accueil Windrose. 

« Les jeunes gardent le contrôle, explique Simran. Il y a des politiques et des règlements, mais en fin de compte, les participantes ont leur propre chambre et clé. Elles n’ont pas de couvre-feu, ce qui leur permet d’aller et de venir comme elles le veulent. Elles peuvent prendre elles-mêmes leurs décisions. Nous sommes ici pour les aider au besoin. » 

« Elles ont le contrôle, mais nous les aidons à devenir autonomes en leur enseignant comment cuisiner, nettoyer, budgéter, faire l'épicerie, postuler un emploi ou retourner aux études. Elles le font à leur propre rythme. »

Selon le personnel de Windrose, le processus des locataires, qui sont ici depuis quelques années est beau à voir. 

Plusieurs jeunes sont acceptés pour la première fois dans un logement supervisé; Simran dit que la situation est peut être angoissante pour celles qui sont seules pour la première fois.  

« Elles ont de la difficulté à s’adapter. Nous sommes là pour les aiguiller vers d’autres partenaires communautaires et les aider à tisser des liens avec autrui pour qu’elles puissent devenir autonomes et apprendre des mécanismes d’adaptation qui leur conviennent à l’extérieur de notre modèle de logement supervisé. » 

Lorsque les clientes quittent le programme Windrose Supportive Housing, c’est pour se rendre dans un logement indépendant, pour partager un logis ou retourner dans leur famille après avoir rétabli leur relation. 

Un avenir plein d’espoir. 

La demande de logements supervisés ne cesse de croître, les listes d’attente pour participer aux programmes comme Windrose sont interminables et, selon Alison, il y a suffisamment d’intérêt pour un deuxième immeuble.   

« Centraide est l'un des principaux partenaires de la SJH depuis plusieurs décennies. Leur soutien nous permet d'offrir des programmes de logements supervisés essentiels. » — Tyler

En même temps, Tyler espère que de tels programmes seront de moins en moins nécessaires au fil des ans et que les jeunes pourront obtenir du soutien plus tôt dans leur vie. 

Le prrojet répa offert à Ottawa nous permet de faire de cela une réalité. En effet, cette réponse communautaire gérée par Centraide et offerte en partenariat avec Santé publique Ottawa et d’autres parties prenantes, permet aux jeunes qui consomment des substances de façon problématique d’obtenir des services de counseling, de prévention, d’éducation et de soutien familial directement dans toutes les écoles secondaires publiques ou les cinq écoles communautaires. 

Bien que l’on ne vive pas une situation de logement instable uniquement en raison de consommation problématique de substance, la dépendance peut changer le cours de la vie d’une personne.   

Saviez-vous que 74 % des jeunes qui ont obtenu du counseling communautaire dans le cadre du projet répa ont dit avoir une meilleure santé mentale et de meilleures relations avec leur famille, leurs camarades et les membres de leur communauté? 

Nos investissements, nos partenariats et notre travail de défense d’intérêts nous permettent de trouver des solutions à long terme qui mettront fin à l’itinérance chronique adulte. 

Avec votre soutien, nous pouvons aider les jeunes à réaliser tout leur potentiel. 

Aidez-nous à mettre fin à l’itinérance juvénile dans nos communautés.  

Cette histoire a au départ été affichée dans le site Web de Centraide de l’Est de l’Ontario. GenNext de l’Est de l’Ontario, mouvement qui vous relie au travail de Centraide dans notre région, s’engage à vous présenter des histoires de réussite; votre soutien fait toute une différence.

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